L’interview de Paul Simon

On vous présente Paul Simon, auteur de la nouvelle "Des trésors d'ingéniosité" !
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Nicolas Parisi
Cofondateur du Club, auteur de nouvelles parues dans diverses revues, je m’intéresse particulièrement à la stylistique et ses applications pratiques à l’écriture. En lire plus

L’interview de Paul Simon

On vous présente Paul Simon, auteur de la nouvelle "Des trésors d'ingéniosité" !

L’interview de Paul Simon

On vous présente Paul Simon, auteur de la nouvelle "Des trésors d'ingéniosité" !

Pour clore la série d’interviews des auteurs du Lufthunger Pulp n°1, on vous présente aujourd’hui Paul Simon !

Est-ce que tu peux te présenter rapidement aux lecteurs ?

Moi c’est Paul Simon, et je suis l’auteur de la nouvelle « Des trésors d’ingéniosité » dans le numéro 1 de Lufthunger Pulp. Je suis originaire de Lille, mais j’ai pas mal bougé au fil des ans. J’ai vécu au Canada, en Nouvelle-Zélande et aux Philippines. Aujourd’hui, j’habite sur l’île de Palawan où je vis avec ma compagne et nos deux fils.

 

Au niveau de la littérature de l’imaginaire, je suis un grand fan de fantastique, d’horreur et de SF. Dans les auteurs que j’affectionne particulièrement, je peux citer Richard Matheson, Stephen King, Lovecraft, Clive Barker ou encore Blake Crouch, dont j’ai adoré les deux derniers romans, Dark Matter et Récursion

Depuis quand t’écris ?

Je pense que c’est venu de ma mère qui un jour m’a donné un cahier et m’a dit : « Tiens, tu devrais tenir un journal, pour raconter ce que tu vis, noter tes idées… » Ça a été le point de départ pour moi. J’avais huit ans environ.

 

J’ai commencé à écrire de la fiction assez tôt, vers l’âge de dix ans, avec une première nouvelle basée sur un rêve un peu fou que j’avais fait. L’histoire parlait d’un supermarché posé au milieu de nulle part et où tout était gratuit. Tout le monde se précipitait dedans et remplissait leurs caddies, sauf que le supermarché était en réalité un vaisseau extraterrestre qui faisait le plein de provisions en viande humaine. Le titre était « Sortie sans achats », parce que c’était la seule manière pour le héros de s’en sortir vivant !

 

À partir de là, j’ai régulièrement écrit de la fiction, souvent des nouvelles courtes que je pouvais écrire en quelques heures, même si j’ai également commencé et abandonné un ou deux romans au fil des ans…

 

À l’été 2019, j’ai décidé de m’y mettre plus sérieusement, avec une forme de routine. Puis il y a eu la pandémie en 2020, et là j’ai eu tout le temps nécessaire pour me consacrer à l’écriture… C’est aussi la première fois que j’ai cherché à être publié. J’ai participé à des appels à textes et j’ai depuis une demi-douzaine de nouvelles qui ont été retenues dans des revues ou anthologies. À côté de ça, je travaille sur un roman qui traite, entre autres, du thème des dimensions parallèles.

Apparemment t’es actif sur des forums d’écriture, c’est venu comment ?

En cherchant à me renseigner sur des appels à textes, je me suis inscrit sur un forum. À la base, c’était juste pour demander des infos sur un AT, mais j’ai commencé à échanger avec d’autres auteurs et finalement je suis resté. Grand bien m’en a pris, car ça apporte énormément d’être relu par d’autres auteurs, qui peuvent jeter un regard critique et constructif sur un texte. Ça permet de s’améliorer, et puis ça débloque par rapport au fait d’envoyer son texte à des éditeurs.

Ça joue sur ton écriture le fait de vivre à l’étranger ?

Paradoxalement, je trouve que ça aide à parler de chez soi. Peut-être que la distance permet d’avoir plus de recul et donc de parler plus facilement des choses ? Je ne sais pas si c’est lié à ça, mais j’aime aussi beaucoup placer mes histoires dans différentes régions de la France, ou encore au Québec, où j’ai vécu pendant mes études.

Tu peux nous présenter ta nouvelle en quelques mots ?

Dans la nouvelle, l’humanité se rend compte qu’elle est dans une simulation informatique. Et il y a une sorte de prophète qui comprend que le but de cette simulation est de modéliser la fin du monde. En gros, cette humanité-là évolue dans un simulateur d’apocalypse. Elle s’engage donc dans une course contre la montre pour éviter sa propre destruction…

 

La nouvelle se déroule sur un temps long, et on ne peut pas suivre un personnage en particulier. Quand je l’ai écrite, mon but a donc été de faire de cette humanité simulée le protagoniste de l’histoire. Voir comment elle allait réagir aux nouveaux éléments dont elle prend conscience, les objectifs qu’elle se fixe, les conflits qui la traversent, etc.

 

À l’origine, la question que je me suis posée avec cette histoire, c’est de savoir ce que ferait l’humanité si elle se savait destinée à être annihilée. Si elle en avait la certitude, que c’était littéralement le but de l’univers dans lequel elle évolue.

Il y avait quelque chose de très ironique dans ta nouvelle. C’était voulu ?

Effectivement, c’est quelque chose que j’ai voulu faire passer, même si ce n’était pas le but premier du texte. Je dirais plus que cette ironie est un sous-produit (ou un « byproduct » comme on dirait en anglais) de ma façon de raconter certaines histoires. Quand elles s’y prêtent, j’aime mêler un peu d’absurdité ou d’humour à des sujets qui en tant que tels n’ont rien de très amusant.

 

D’ailleurs, j’ai lu récemment une interview de Pierre Lemaître qui suggérait qu’« une manière d’écrire, c’est une manière de voir le monde ». Ça me semble très juste. Je pense que la nouvelle trahit un certain regard sur le monde, où se côtoient fatalisme et une forme de dérision…

 

Après, ici, c’est difficile d’en parler sans révéler la fin !

Petit mot de la fin

Ça a été un véritable plaisir d’échanger avec Paul. Je n’ai pas pu retranscrire la longue conversation que l’on a eu ensemble à propos de Star Wars (cette interview aurait été beaucoup trop longue et remplie de digression sinon !) mais si jamais vous le croisez, je vous invite à lui poser des questions sur “le coup de génie de Jon Favreau” 🙂

 

Et si vous voulez découvrir sa nouvelle, le Pulp est disponible en précommande sur Ulule pendant encore quelques heures !

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