Ça y est, tu as fini ton roman et il est grand temps de contacter des maisons d’édition pour le faire publier. Tu vas naturellement l’envoyer à plusieurs éditeurs afin d’optimiser tes chances… Seulement voilà : la première maison te demande joindre un pitch, la deuxième un résumé détaillé et la troisième un synopsis. Chacun de ses documents permettra à tes potentiels éditeurs de juger de ton roman au préalable et d’effectuer un premier test. Après tout, peut-être que ton roman, tout aussi bien qu’il soit, ne correspond pas ou plus à leur ligne éditoriale !
C’est justement de ces documents que nous allons parler ici. Que sont-ils ? Quelles sont leurs différences ? Leurs objectifs ? Comment les rédiger au mieux ?
Le synopsis, l’exercice le plus basique
Le premier de ces documents que nous allons voir est le synopsis. Il est en quelque sorte la base de tous les autres. C’est un texte court d’une à deux pages, qui débute sur la situation initiale du roman et reprend les principales péripéties du roman.
De plus, c’est un texte qui se rédige au présent de l’indicatif et à la troisième personne du singulier, et ce quelques soient vos modalités d’écritures originelles.
L’exercice du synopsis, non content de pouvoir vous être demandé par une maison d’édition, est bon pour tout auteur puisqu’il nécessite de présenter simplement son roman et son ambiance. C’est un exercice en apparence simple, mais il peut être nécessaire de réécrire son synopsis plusieurs fois afin d’en produire une version convenable.
Le résumé détaillé
Il est à noter qu’un exercice très proche du synopsis existe : le résumé détaillé. Il fonctionne de la même manière, sauf qu’il sera réalisé par chapitre. Il sera donc nécessairement plus long. Toutefois, évitez de faire un résumé détaillé de plus de quinze pages : il ne s’agit pas d’une version allégée de votre roman, mais bien d’un texte à part entière.
Le résumé détaillé vous permettra ainsi d’entrer plus en profondeur dans vos personnages, de mieux prouver la cohérence de votre intrigue.
Le résumé
Le résumé, lui, n’est pas une version simplifiée du résumé détaillé : c’est le synopsis qui remplit cette fonction. Le résumé est à rapprocher de celui que l’on pourrait trouver en quatrième de couverture.
Il s’agit d’un texte court d’un ou deux paragraphes qui présente succinctement le roman et donne envie de le lire. Il a un objectif commercial puisqu’il est censé pousser le lecteur à vouloir acheter le roman. Au contraire des deux cas précédents, le résumé conserve le ton et l’ambiance du roman. Il doit être vu comme une plongée préalable dans l’univers dépeint par le roman.
Le résumé évoque la situation initiale du livre ainsi que l’élément déclencheur de l’intrigue.
C’est un exercice auquel vos proches peuvent participer en tant que bêta-lecteurs. Leur avis vous sera d’ailleurs utile lors des différentes réécritures de votre résumé.
Le pitch
Il s’agit là de la plus brève forme de résumé possible. Le pitch ne doit faire qu’une à trois phrases, très courtes. C’est un peu l’équivalent d’un titre pute-à-click pour le roman.
Le pitch ne reprend pas l’ambiance, il n’explique pas la trame, il ne définit rien. Il n’a pour objectif que de créer une envie, voire un besoin, de lire le roman. On utilisera généralement des temps comme le futur ou le conditionnel à ce but : « Que se passerait-il si… ? » « Qu’adviendra-t-il de… ? »
Un bon pitch effleure la partie la plus intéressante d’un roman sans rien dévoiler de plus. C’est un peu une question qui est posée à celui qui le lit, lecteur comme éditeur.
Comme pour le résumé, vos proches pourront ici aider en tant que bêta-lecteurs : le pitch leur fait-il envie ? N’est-il pas trop général ?
Pour conclure ?
Il existe différents types de résumés qui puissent être demandés par un éditeur. Le synopsis reprend en une ou deux pages la trame générale du roman. Le résumé détaillé procède de la même manière, mais en développant l’histoire chapitre après chapitre. Ce sont des exercices objectifs, dénués de tout effet de style.
Le résumé et le pitch, eux, sont subjectifs : leur objectif est commercial et ils ne dévoilent pas la trame du roman. Le résumé fait deux ou trois paragraphes et s’inscrit dans le ton du roman. Le pitch est encore plus court et ne fait qu’effleurer l’un des aspects de l’intrigue.
Ces différents exercices, qui peuvent n’être envisagés que dans le cadre de la publication, sont de très bons entraînements pour les auteurs, puisqu’ils les obligent à synthétiser leur œuvre selon différents angles.
Ils en parlent aussi :
- Écrire le synopsis de son roman pour un éditeur (La Parenthèse imaginaire), qui propose une approche pas à pas de l’écriture de synopsis ainsi que quelques explications sur l’importance de ce dernier.
- Comment écrire le résumé de votre roman ? (La Parenthèse imaginaire), cas similaire au précédent, mais tourné vers le résumé. L’article propose également une étude de cas pour ceux qui auraient du mal à visualiser les bonnes pratiques.